Ndindai, qui n'a pas été scolarisé ni même pu voir pendant 17 ans, profite désormais de la vie
Comment un sourire peut changer une vie
Ndindai est âgée de 20 ans et appartient à la tribu nomade des Maasai, au Kenya. Elle est la huitième enfant d'une fratrie de dix et la seule à être née avec une fente.
Ses parents ont parfois entendu parler d'une opération qui pourrait la guérir, mais ils n'ont jamais donné suite parce qu'ils ne faisaient pas confiance à la médecine moderne. Ndindai restait principalement à la maison et se couvrait toujours la bouche lorsqu'elle s'aventurait à l'extérieur.
Estimant qu'elle ne pourrait jamais mener une vie « normale », le grand-père paternel et le père de Ndindai ont décidé que sa grand-mère maternelle, plus expérimentée, devrait l'élever.
La vie avec sa grand-mère n'est toujours pas facile, mais la vieille dame la protège farouchement et est déterminée à l'élever comme elle le peut.
Ndindai gardait les chèvres de la famille au lieu d'aller à l'école. C'était peut-être un travail banal, mais cela permettait d'échapper aux regards et aux commentaires constants des gens.
Comme il est de coutume dans la tribu Maasai, Ndindai a été mariée à un jeune âge. Elle a rapidement donné naissance à une petite fille en bonne santé, sans fente.
Lorsque Ndindai avait 17 ans, sa grand-mère a rencontré un homme qui disait avoir une fente, mais celle-ci a été guérie gratuitement à l'hôpital du comté grâce à une organisation appelée Smile Train. Elle n'en revenait pas : le sourire de cet homme illuminait le quartier et il semblait en parfaite santé. Elle a pris sa petite-fille et est partie pour l'hôpital ce jour-là.
Lorsque l'équipe de l'hôpital a rencontré Ndindai, son regard n'a jamais quitté ses pieds. Pourtant, plus tard ce même jour, elle est retournée avec enthousiasme à sa ferme pour montrer son nouveau sourire à tous ceux qu'elle rencontrait.
Le village entier était en admiration. Enthousiasmée par les résultats, sa grand-mère parle désormais de Smile Train à tous ceux qu'elle rencontre et apprend à ses voisins que les fentes ne sont pas une maladie débilitante, mais un état qui peut être guéri.
Quant à Ndindai, depuis son opération, elle a appris à embrasser la vie et la maternité avec fierté, confiance et joie.